City break à New York*
Alors que les avions se posent de nouveau de l’autre côté de l’Atlantique, le MUDO vous propose ce week-end de partir à New York sans quitter votre salon. En effet pour cette sixième étape de notre voyage immobile, nous vous emmenons à la découverte du street-art, accompagné par Pascale Hémery et sa linogravure New York, From The Heigts II.
Pourquoi New York ? Parce que c’est là qu’en 1956, le photographe roumain Brassaï expose ses photographies de graffitis parisiens au Museum of Modern Art de New York. C’est aussi là, pas très loin de Harlem, que vers la fin des années 1960-début des années 1970 le tag connaîtra un regain après que les graffeurs de Philadelphie se soient essoufflés. Bref, New York, c’est LA ville qui a permis au street-art de prendre son envol de façon durable.
Qu’est-ce que le street-art ? Cet art urbain s’affiche sur les murs des immeubles, des entrepôts ou des lieux abandonnés. Si les tags (signatures) ont envahi l’espace urbain depuis les années 1970, le graffito, lui, est vieux comme l’humain. Saviez-vous que les peintures rupestres de la Préhistoire sont considérées par les historiens comme les premiers graffitis de l’Histoire ? A Pompéi, les archéologues ont retrouvé sous les cendres et la pierre ponce des inscriptions intactes vieilles de 1500 ans. Laisser une empreinte dans la pierre… C’est justement grâce à une inscription découverte par hasard, « ANAGKH » qui signifie « fatalité », que Victor Hugo a bâti son roman Notre Dame de Paris. Lui-même laissera des traces de son passage sur certains édifices…
Ces signatures ont été remplacées par les tags de nos artistes modernes, désormais équipés de bombes de peintures et parfois même de pochoirs, qui sillonnent les villes à la recherche de nouveaux lieux où exercer leur art. Un grand nombre de graffeurs refuse pourtant le titre d’artiste, considérant que l’essence de ce style, réalisé la plupart du temps dans l’illégalité et l’anonymat, s’accorde mal avec cette notion. Et tant pis si d’autres sont désormais entrés au musée, notamment @art42urbanartmuseum à Paris.
C’est donc à la découverte de cet univers contemporain, plus complexe qu’il n’y paraît que nous vous invitons jusqu’à lundi.
*Séjour en ville à New York.
Ressources culturelles
Vidéos :
L'art est dans la rue
Aujourd'hui les termes street art, graffiti et tag sont omniprésents, mais lorsqu'on creuse le sujet, personne n'est d'accord sur les définitions.
Une vingtaine d'artistes opérant dans la rue ainsi que deux passionnés prennent la parole dans ce documentaire afin de donner leurs définitions à travers les thèmes suivants : l'illégalité, l'engouement, les galeries et l'évolution.
Street Art, la rébellion éphémère
Pochoirs, graffs, posters, stickers, installations : le street art se déploie sur les murs, les portes, les trottoirs ou le mobilier urbain. Il fait partie du paysage de la plupart des métropoles. Cet art provocateur force à regarder de plus près un environnement sous domination commerciale, dont il détourne les codes.
The Rise of Graffiti Writing : from New York to Europe
Saison 1 :
Bronx, 1973, une nouvelle subculture éclot et se répend rapidement comme une trainée de poudre sur New-York : le graffiti. Dans ces premiers épisodes, nous partons à la rencontre des TATS CRU et graffeurs des premières heures tels LEE, FUTURA 2000 et SKEME. Les trois pionniers reviennent sur leur début et sur l'influence du film "Wild Style!" sur leurs œuvres.
Une docu-série en 10 épisodes qui revient sur la montée du graffiti : du New-York des années 70 jusqu'à Amsterdam, Paris, Londres et Munich, hauts lieux d'infection du virus graffiti.
Saison 2 :
Au début des années 80, la vague du graffiti déferle sur l'Europe. La nouvelle saison de la série documentaire Rise of Graffiti propose un voyage du Bronx à Paris, en passant par Copenhague et Londres.
https://www.arte.tv/fr/videos/RC-016963/saison-2/
Exploration du mausolée du graff avec Lek & Sowat
Qui n'a jamais rêvé de poser un pied sur la Lune avec Neil Armstrong ou d'atteindre le tombeau de Toutânkhamon en compagnie de son découvreur Howard Carter ?
Depuis 2010, année de sa découverte, c'est le Graal de la communauté des graffeurs, le Louvre des accros de la bombe. Cette année-là, Lek et Sowat trouvent le passage pour explorer les 40 000 m² d'un supermarché parisien abandonné, squatté et cœur d'une ville souterraine. Le duo d'urban explorers et graffeurs le baptise "Le Mausolée", comparant le lieu aux grottes de Lascaux. Pendant un an, ils invitent clandestinement la crème des bombeurs dans ce labyrinthe de béton.
Banksy
La rue est sa toile : Ernest Pignon Ernest
Bien avant que la vague Banksy ne déferle sur le monde du street art, Ernest Pignon Ernest a fait de la rue l’ossature de ses sérigraphies pendant plus de cinquante ans. Son premier collage au Plateau d’Albion, en 1966, pose déjà les jalons de ce qui deviendra la patte du dessinateur et plasticien niçois : une affiche noir et blanc dénonçant l’installation de missiles nucléaires français dans le Vaucluse, où il débute sa carrière. Toujours teinté d’engagement politique, son coup de crayon jugé trop académique sera boudé par les musées d’art contemporain, faisant de Pignon-Ernest le plus fidèle compagnon de la plus grande œuvre d’art du monde : la rue.
https://www.arte.tv/fr/videos/103300-000-A/la-rue-est-sa-toile-ernest-pignon-ernest-tracks-arte/
C215 - Interview pour Beware Magazine
JEF AEROSOL : l'art et la manière
Interview du créateur de "l'homme en blanc" : Jérôme Mesnager
Miss Tic - Poétesse rebelle
Podcasts :
La Nuit spéciale - Street art et Art urbain
Art urbain : "Comment le 'Street art' est passé de l'illégal au bankable"
Pour ce premier entretien de la "Nuit spéciale - Street art et Art urbain 2/2", Albane Penaranda a rencontré Fancie, Bob Jeudy et Thom Thom, (respectivement graffeuse, collectionneur et artiste urbain) qui retracent la jeune histoire du "Street art" nommé également "Art urbain"...
Que raconte le street-art sur nos villes?
Les lieux consacrés au street art et à la street culture essaiment dans nos quartiers depuis quelques années. Comment le street-art s’est-il imposé ? Quels sont les pays les plus ouverts à ces tags qui deviennent de l’art ?
https://www.rfi.fr/fr/podcasts/20200326-que-raconte-street-art-nos-villes-rediffusion
French friches
Aujourd'hui, des arts urbains sur un site éphémère au Nord de Paris, avec David Benhamou. Premier temps de cette semaine qui pousse les portes de nouveaux lieux dédiés à l'art, espaces insolites reconvertis par et/ou pour des artistes. Découvrez ces friches où émerge et où se partage la création !
Du jour au lendemain - Entre chien et loup : Les graffitistes
Blek le Rat, Jef Aérosol, Speedy Graphito, Jérôme Mesnager, Kim Prisu… et encore Miss. Tic, Kriki, SP 38 ou Epsylon Point, autant de noms d'artistes qui évoquent aux connaisseurs les années glorieuses du grand boum du Street art français.
Le post-graffiti new-yorkais se paie un château à Marseille
Rencontre avec Caroline Pozzo di Borgo, collectionneuse et commissaire d'exposition, à propos de l'exposition dédiée au mouvement post-graffiti et à la scène de l’East-village des années 80, au Château de Forbin, à Marseille.
La Nuit rêvée d’Ernest Pignon-Ernest
La radio n'a pas le pouvoir de faire surgir des images à voir avec les yeux, mais nul doute que durant sa Nuit rêvée parviendront jusqu'à nos oreilles celles que nous enverra Ernest Pignon-Ernest.
C215, Alëxone : la mauvaise réputation ?
Deux artistes parlent de réputation, tant la leur et celle de l'art urbain contemporain, que celle de figures et icônes dont ils décident de s’emparer.
https://www.franceculture.fr/emissions/les-nouvelles-vagues/la-reputation-44-la-mauvaise-reputation
Miss.Tic : " Sur les murs les gens me répondent : laissez-moi votre numéro..."
Poussée sur la Butte Montmartre, avant de grandir dans la cité des aviateurs d'Orly, devenue, à tous égards, une valeur sûre parmi les artistes nés du Street Art, Miss.Tic a fait un sacré bout de chemin depuis ses premiers bombages nocturnes des années 80.
Roka, un artiste beauvaisien
Focus sur Roka qui nous présente son travail :
"Roka, artiste beauvaisien de 26 ans, pratique la peinture sur mur depuis 10 ans.
En 2013, il rejoint le collectif Cache Misère aux côtés d'autres graffeurs locaux. Passionné par le graffiti, son travail se concentre principalement autour du lettrage, de la géométrie et de la texture.
Souvent, des fresques collaboratives sont mises en place avec différents artistes pour le plaisir de peindre entre amis et de mélanger les styles.
On peut remarquer les nombreux duos avec son ami Golf du collectif Cache Misère qui travaille sur la création d'oiseaux mécaniques. Ce qui permet aux deux artistes de composer des fresques mêlant à la fois personnage et lettrage.
En 2019, Roka décide d'en faire son travail. Depuis, il réalise à la fois des œuvres personnelles et répond à des commandes personnalisées pour des collectivités, des particuliers et des entreprises. Comme par exemple à Beauvais où il a pu réaliser une fresque pour l'Elispace, le carrousel ou bien dernièrement le Tcho café. "
Retrouvez son travail sur les réseaux : www.instagram.com/roka_cm/ et www.facebook.com/ROKACM
(c) Roka.