L'histoire du palais

  • Vue sur la façade du palais depuis la cour © MUDO-Musée de l'Oise / Alain Ruin
  • Vue de l'ensemble du complexe épiscopal. Illustration © Philippe Biard - Cliché: Jean-Louis Bouché
  • Châtelet d'entrée, 14e siècle © MUDO-Musée de l'Oise / Alain Ruin
  • Combles du palais épiscopal, 16e siècle © Archives départementales de l'Oise
  • Vue sur la cour depuis le sommet du campanile © Alain Ruin/Conseil départemental de l'Oise

La résidence des évêques

Le MUDO-Musée de l’Oise est installé dans l’ancien palais épiscopal, résidence des évêques de Beauvais, comtes de la ville et pairs de France. Ce très bel ensemble architectural est édifié au pied de la cathédrale de Beauvais au XIIe siècle par Henri de France, frère du roi. Il a été bâti sur le rempart romain. Au XIVe siècle, pour affirmer son autorité suite à une émeute des habitants de la ville, l’évêque fait ériger une entrée fortifiée munie de deux tours.

Deux siècles plus tard, le logis principal est reconstruit par l’évêque Louis Villiers de l’Isle Adam dans un esprit Renaissance tout en conservant une décoration caractéristique du gothique. Sa façade est ornée d’une tour d'escalier nommée « tour de l'horloge » surmontée d'un campanile abritant trois cloches, dont une datant de 1506.
Dans les combles, la majestueuse et imposante charpente en chêne de 14 mètres de hauteur est un des éléments les plus spectaculaires de l’ancien évêché.

Un palais aux nombreuses affectations

Après la Révolution, le palais reçoit plusieurs affectations : préfecture en 1800, de nouveau évêché en 1822. Devenu palais de justice en 1846, il est inscrit, à l’initiative de Prosper Mérimée, sur la liste des monuments historiques en 1848.

Au cours de la Seconde Guerre mondiale, le musée départemental installé dans un bâtiment au nord de la cathédrale est victime des bombardements. Les œuvres et objets sauvés sont alors provisoirement entreposés dans les combles de l’ancien palais épiscopal. En 1973, l’administration judiciaire quitte le palais et laisse la place aux collections du musée départemental de l’Oise devenu aujourd’hui MUDO-Musée de l’Oise.