ROBERT Aurèle - Personnages sur une terrasse à Capri, entre 1830 et 1831

Les Eplatures (Suisse), 1805 ; Ried-sur-Bienne (Suisse), 1871

ZOOMER: passer la souris

© RMN-Grand Palais (MUDO - Musée de l'Oise) / Adrien Didierjean - Utilisation des photographies soumise à autorisation

Peinture à l'huile sur toile sur châssis. Cadre en bois mouluré teinté.

H. 92,1 cm ; L. 121 cm ; Ep. 2,5 cm ; Pds 6,4 Kg (toile+cadre)

achat

81.6

En savoir plus

Oeuvre en rapport : « Capri », étude pour le fond architectural, dessin (Inv. 81.40) également conservé au MUDO-Musée de l'Oise. Dans des lettres qu'il envoie à sa famille durant ce voyage Aurèle en parle ainsi : « [...] J'ai ébauché et très avancé les 7 figures de mon tableau à Capri qui a 4 pieds de dimension (sic) d'après les dessins que j'ai fait (sic), d'abord d'après nature ; car pour un effet de clair de lune, il n'est pas question de peindre d'après nature » (lettre à sa soeur Adèle, 1er juin 1830, Rome) ; et ensuite : … « J'aurai à finir un tableau de Capri qui va me donner encore de la tablature ; je crains qu'il ne réussisse pas… ». Finalement, il quitte Rome en janvier 1831 sans l'avoir terminé. (Marie-José Salmon, 1994)

Dans sa première grande toile restée inachevée, Aurèle Robert représente une terrasse à Capri, ville italienne sur l'île du même nom, où le jeune peintre, élève de son frère Léopold à Rome, se rend en 1829. L'historien d'art Pierre Gassier propose d'y voir une allégorie de l'amour coupable. Entre le dernier baiser échangé à droite et l'arrivée du père à gauche, les deux soeurs complices cachent la fuite de l'amant. Quoiqu'il en soit, le charme mystérieux de cette oeuvre passe surtout par l'étrangeté de son éclairage, avec la danseuse à l'écharpe qui fait transition entre le petit jour à gauche et la lumière lunaire à droite. Selon le docteur Hans-Jürgen Imiela, qui a travaillé sur les archives des deux artistes à Capri, l'église représentée à l'arrière-plan est l'église Santo Stefano, avec, derrière, le Mont Solaro. La vue du tableau est donc bien celle que le peintre avait depuis la fenêtre de l'auberge où il résida pendant son séjour à Capri, auberge alors très fréquentée des artistes, qui ont beaucoup peint dans son voisinage.