Focus - Souvenirs napoléoniens au MUDO-Musée de l'Oise

03 enero 2018 - 02 julio 2018 | Gratuit
  • Paul Huet, Le Retour du grognard, 1821, Huile sur toile, MUDO-Musée de l’Oise © RMN-Grand Palais (MUDO - Musée de l'Oise) / Thierry Ollivier.
  • Alexandre-Gabriel Decamps, Le vieux garde-chasse Gassois à Hénonville (Oise) © RMN-Grand Palais (MUDO - Musée de l'Oise) / Thierry Ollivier
  • Georges Récipon, Le Maréchal Ney chargeant, vers 1902 © RMN-Grand Palais (MUDO - Musée de l'Oise) / Thierry Ollivier
  • François-Pascal-Simon, baron Gérard, Portrait de Napoléon Bonaparte, Premier Consul, Chantilly, musée Condé, PE 425 © RMN • Design graphique : composite-agence.fr

En écho à l’exposition Napoléon, images de la légende présentée au Musée des beaux-arts d’Arras, le MUDO-Musée de l’Oise s’associe au projet porté par l’association des conservateurs des musées des Hauts de France "Napoléon dans les Hauts de France" en proposant du 3 janvier au 2 juillet 2018, un focus dans sa collection permanente.

FOCUS DANS LE PARCOURS DE LA COLLECTION DU 19e SIECLE

Une sélection de 18 pièces archéologiques, 10 estampes, 4 céramiques et 5 œuvres.

Ces œuvres sont identifiables grâce à l'estampille "Napoléon dans les Hauts-de-France".

 

 

 

Période de renouveau et d’exaltation, l’épopée napoléonienne marque le territoire national par l’organisation d’une administration curieuse des richesses des départements nouvellement créés. Jacques Cambry, premier Préfet de l’Oise, répertorie ainsi les ressources naturelles et industrielles, les trésors archéologiques et artistiques de l’Oise.

En 1802, lors de sa visite à Beauvais, Napoléon, premier consul, et son épouse Joséphine, découvrent certaines manufactures locales dont celle de Baron aux toiles peintes reconnues jusqu’à Paris. Le directeur de la manufacture offre alors à Joséphine une indienne. Il conserve le double de ce châle dit de l’Impératrice. En 1806, un plat orné de l’aigle impériale associe « Napoléon Empereur » à la dédicace au maire du Coudray-Saint-Germer (Oise), Jean-Pierre Trogon (1757-1830). Ce plat démontre l’importance de l’édile dans la communauté et son attachement à l’Empereur, dont le rayonnement dans les campagnes est alors très important.

Jalon emblématique du romantisme, Le Retour du Grognard, peint en 1821 par Paul Huet, est aussi une admirable image de l’Histoire de France, symbolique de l’épopée napoléonienne finissante, et d’un grand pouvoir émotionnel, traduisant un sentiment de malaise et de désillusion. Le sujet a une résonance particulière pour l’artiste, son frère aîné ayant disparu dans la tourmente de la Grande Armée. Dans Le Vieux garde-chasse Gassois à Hénonville (Oise) peint vers 1825 par Alexandre-Gabriel Decamps, la scène montre un garde-chasse assis, pensif, vêtu d’un costume hérité de la période napoléonienne encore proche devant un mur en pierres blanches en ruines.

La grandeur de l’esprit militaire reste pourtant l’un des fondements de la nouvelle société du 19e siècle. De 1824 à 1830, la faïencerie de Saint-Paul (Oise), à la manière des imagiers de Beauvais, cultive le mythe des grandes victoires napoléoniennes par la création d’une trentaine de statuettes qui composent une véritable troupe de cavaliers aux prestigieux uniformes. En 1902, plus d’un siècle après le coup d’état de Bonaparte, Georges Récipon représente Le Maréchal Ney chargeant sur un cheval lancé au galop, entraînant le fier héros romantique à la tête de ses troupes au coeur du combat. Le Maréchal Ney chargeant participe de l’exaltation des gloires du Premier Empire qu’encourageait Napoléon III pour asseoir sa propre légitimité.

Les collections du 19e siècle du MUDO-Musée de l’Oise témoignent combien le souvenir napoléonien a marqué les grands mouvements qui agitèrent la société de l’époque, de l’attachement des Français à la figure emblématique de l’Empereur, d’une France triomphante malgré le pathétique de l’effondrement impérial.

 

Découvrez la programmation culturelle "Napoléon dans les Hauts-de-France"