Pierre PUVIS DE CHAVANNES - L'Enfant prodigue, entre 1878 et 1879

Lyon, 1824 ; Paris, 1898

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© RMN-Grand Palais (MUDO - Musée de l'Oise) / René-Gabriel Ojéda - Utilisation des photographies soumise à autorisation

Dessin au trait à l'encre brune sur toile. Cadre en bois mouluré peint en noir avec moulure à vue.

H. 82 cm ; L. 60 cm ; Ep. 2 cm ; Pds 5 Kg (toile + cadre)

achat avec participation du FRAM

97.9

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Cette importante esquisse d'ensemble est l'étude définitive pour le tableau « L'Enfant prodigue », présenté au Salon de 1879 (n°2488), aujourd'hui conservé dans les collections de la fondation Bührle à Zurich. En 1879, Pierre Puvis de Chavannes créait sur le même sujet une seconde version actuellement conservée à la National Gallery of Art de Washington.

A droite, l'Enfant prodigue en haillons, les mains croisées sur la poitrine, le torse nu, est assis sur un tronc d'arbre écorché. A ses côtés et derrière lui, un troupeau de porcs, dans un paysage marécageux. A l'arrière-plan, à gauche, derrière un tronc d'arbre fendu en deux, une large étendue d'eau forme l'horizon. Un ponton et un tronc d'arbre ponctuent l'arrière-plan droit de la composition. Dans cette œuvre, qui fait référence à la parabole de l'Enfant Prodigue, Pierre Puvis de Chavannes figure le personnage dans une nature rendue pesante, voire lugubre, par l'horizon placé haut et des arbres épais ou tordus. Volontairement décentré de la composition, l'Enfant prodigue apparaît isolé, détaché, le regard fixe et vague, tournant le dos à la réalité. Au-delà de l'évocation d'une scène religieuse, la modernité de Puvis de Chavannes, « peintre de l'âme », révèle le sentiment universel de solitude, de dénuement physique et moral, exprimé par l'attitude d'introspection du jeune homme, faisant de cette esquisse une des premières œuvres annonçant le Symbolisme.