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Gustave SERRURIER-BOVY Liège, 1858 – Bruxelles, 1910 Salle à manger pour Albert Bauwens (1897-1899)Un buffet, un vaisselier, une table, huit chaises en noyer Achat en 1973, Inv. 75.64 à 75.74Put your mouse on the work to zoom
Salle à manger pour Albert Bauwens
© MUDO – Musée de l’Oise / Guy RatovondrahonaGustave SERRURIER-BOVY (Liège, 1858 – Bruxelles, 1910) Salle à manger pour Albert Bauwens (1897-1899) Un buffet, un vaisselier, une table, huit chaises en noyer Achat en 1973, Inv. 75.64 à 75.74Séduit par le mouvement Arts and Crafts lors d’un séjour à Londres en 1884, l'architecte Gustave Serrurier-Bovy fait siens les principes de diffusion d’un mobilier beau et accessible à tous. Il ouvre une boutique diffusant la ligne Liberty, avant de créer sa propre firme en 1890. En 1894, lors de la première exposition de la Libre Esthétique, la présentation de son mobilier qu’il voulait « de qualité dont la caractéristique soit l’honnêteté de la construction, destiné à une grande diffusion » reçoit un grand succès par sa modernité.
Albert Bauwens, avocat bruxellois, choisit alors Serrurier-Bovy pour aménager sa nouvelle demeure du 14, square du Petit Sablon à Bruxelles. La correspondance entre les deux hommes, de 1894 à 1896, démontre le grand soin apporté par l’architecte aux deux chambres et à la véranda de cette demeure. Cette confiance est renouvelée vers 1896 par une autre commande d'Albert Bauwens, celle de cette salle à manger. Réalisée en bois de noyer, elle comprend une table à rallonges, huit chaises, une desserte à carreaux de céramique vert et un buffet monumental. Deux fauteuils, restés en collection privée, complétaient à l'origine cet ensemble.
Cette salle à manger est datée de 1897-1899, époque à laquelle Gustave Serrurier-Bovy assouplit la ligne de ses créations jusqu’alors plus raide et rustique. La courbe visible dans le piétement de la desserte, de la table et des chaises se retrouve également dans la forme arrondie des dossiers de chaises, ainsi que dans les bouts de table. L’art d’entremêler les courbes, qui donne toute sa grâce et sa légèreté à la salle à manger, est sublimé dans la construction du buffet. Le solide piétement se fond dans le corps du meuble alors qu’une série de cercles se dessine en lignes continues formées par les étais des ouvrants, la niche en partie centrale et la corniche en fer à cheval. Un léger décor de feuille d’acanthe renforce l’unité de l’ensemble mobilier. L’utilisation d’un très léger relief pour souligner les parties planes, dans la tradition de l’ébénisterie liégeoise, accentue le raffinement du graphisme aux lignes harmonieuses et reposantes.
L’aménagement de cette salle à manger se veut total. Le motif d'oranges polychrome des chaises en cuir rappelle le décor créé par Serrurier-Bovy autour de ce mobilier dans la salle à manger. Il se compose aux murs « de panneaux de cretonne sur un fonds bleu Nattier où se dressaient des troncs d’arbres au feuillage vert taillé en boule sur lequel se détachaient des oranges et un vol de mouettes blanches et grises au plafond ».
En 1973, cette salle-à-manger constituait la première acquisition d’un ensemble mobilier Art nouveau belge par un musée français. Depuis le MUDO – Musée de l'Oise a constitué un ensemble unique de mobilier de l’artiste liégeois : un porte-manteau datant de 1899 et qui présente également une structure architecturée, le mobilier d'un hall (1903-1905), une vitrine-sellette (1904), ainsi qu’une vitrine-table à thé de 1904. Ces trois dernières pièces sont plus sobres avec une construction plus rectiligne représentative de la dernière période de l'artiste. En effet, les créations de Rony Mackintosh et de la Sécession viennoise découverte lors de son voyage à Darmstadt en 1900 l’ont influencé dans ce sens.
MUDO • 1 rue du Musée, 60006 Beauvais • Tel : 03 56 78 89 90Heilbrunn Françoise,
« Un mobilier de Serrurier-Bovy au musée de Beauvais », Revue du Louvre, n°5/6, décembre 1976.
Bigot du Mesnil du Buisson Françoise, du Mesnil du Buisson Etienne,
Serrurier-Bovy : un créateur précurseur, 1858-1910, Dijon, Faton, 2008.
Massé Marie-Madeleine,
« La géométrie de Gustave Serrurier-Bovy », in : Sirven Hélène, Galiègue Josette, Massé Marie-Madeleine, et al., L'Idéal Art Nouveau : une collection majeure du musée départemental de l'Oise, Paris, Éditions Gallimard, 2013.
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Gustave SERRURIER-BOVY Liège, 1858 – Bruxelles, 1910 Salle à manger pour Albert Bauwens (1897-1899)Un buffet, un vaisselier, une table, huit chaises en noyer Achat en 1973, Inv. 75.64 à 75.74Put your mouse on the work to zoom
Salle à manger pour Albert Bauwens
© MUDO – Musée de l’Oise / Guy RatovondrahonaGustave SERRURIER-BOVY (Liège, 1858 – Bruxelles, 1910) Salle à manger pour Albert Bauwens (1897-1899) Un buffet, un vaisselier, une table, huit chaises en noyer Achat en 1973, Inv. 75.64 à 75.74Séduit par le mouvement Arts and Crafts lors d’un séjour à Londres en 1884, l'architecte Gustave Serrurier-Bovy fait siens les principes de diffusion d’un mobilier beau et accessible à tous. Il ouvre une boutique diffusant la ligne Liberty, avant de créer sa propre firme en 1890. En 1894, lors de la première exposition de la Libre Esthétique, la présentation de son mobilier qu’il voulait « de qualité dont la caractéristique soit l’honnêteté de la construction, destiné à une grande diffusion » reçoit un grand succès par sa modernité.
Albert Bauwens, avocat bruxellois, choisit alors Serrurier-Bovy pour aménager sa nouvelle demeure du 14, square du Petit Sablon à Bruxelles. La correspondance entre les deux hommes, de 1894 à 1896, démontre le grand soin apporté par l’architecte aux deux chambres et à la véranda de cette demeure. Cette confiance est renouvelée vers 1896 par une autre commande d'Albert Bauwens, celle de cette salle à manger. Réalisée en bois de noyer, elle comprend une table à rallonges, huit chaises, une desserte à carreaux de céramique vert et un buffet monumental. Deux fauteuils, restés en collection privée, complétaient à l'origine cet ensemble.
Cette salle à manger est datée de 1897-1899, époque à laquelle Gustave Serrurier-Bovy assouplit la ligne de ses créations jusqu’alors plus raide et rustique. La courbe visible dans le piétement de la desserte, de la table et des chaises se retrouve également dans la forme arrondie des dossiers de chaises, ainsi que dans les bouts de table. L’art d’entremêler les courbes, qui donne toute sa grâce et sa légèreté à la salle à manger, est sublimé dans la construction du buffet. Le solide piétement se fond dans le corps du meuble alors qu’une série de cercles se dessine en lignes continues formées par les étais des ouvrants, la niche en partie centrale et la corniche en fer à cheval. Un léger décor de feuille d’acanthe renforce l’unité de l’ensemble mobilier. L’utilisation d’un très léger relief pour souligner les parties planes, dans la tradition de l’ébénisterie liégeoise, accentue le raffinement du graphisme aux lignes harmonieuses et reposantes.
L’aménagement de cette salle à manger se veut total. Le motif d'oranges polychrome des chaises en cuir rappelle le décor créé par Serrurier-Bovy autour de ce mobilier dans la salle à manger. Il se compose aux murs « de panneaux de cretonne sur un fonds bleu Nattier où se dressaient des troncs d’arbres au feuillage vert taillé en boule sur lequel se détachaient des oranges et un vol de mouettes blanches et grises au plafond ».
En 1973, cette salle-à-manger constituait la première acquisition d’un ensemble mobilier Art nouveau belge par un musée français. Depuis le MUDO – Musée de l'Oise a constitué un ensemble unique de mobilier de l’artiste liégeois : un porte-manteau datant de 1899 et qui présente également une structure architecturée, le mobilier d'un hall (1903-1905), une vitrine-sellette (1904), ainsi qu’une vitrine-table à thé de 1904. Ces trois dernières pièces sont plus sobres avec une construction plus rectiligne représentative de la dernière période de l'artiste. En effet, les créations de Rony Mackintosh et de la Sécession viennoise découverte lors de son voyage à Darmstadt en 1900 l’ont influencé dans ce sens.
MUDO • 1 rue du Musée, 60006 Beauvais • Tel : 03 56 78 89 90Heilbrunn Françoise,
« Un mobilier de Serrurier-Bovy au musée de Beauvais », Revue du Louvre, n°5/6, décembre 1976.
Bigot du Mesnil du Buisson Françoise, du Mesnil du Buisson Etienne,
Serrurier-Bovy : un créateur précurseur, 1858-1910, Dijon, Faton, 2008.
Massé Marie-Madeleine,
« La géométrie de Gustave Serrurier-Bovy », in : Sirven Hélène, Galiègue Josette, Massé Marie-Madeleine, et al., L'Idéal Art Nouveau : une collection majeure du musée départemental de l'Oise, Paris, Éditions Gallimard, 2013.
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Gustave SERRURIER-BOVY Liège, 1858 – Bruxelles, 1910 Salle à manger pour Albert Bauwens (1897-1899)Un buffet, un vaisselier, une table, huit chaises en noyer Achat en 1973, Inv. 75.64 à 75.74Put your mouse on the work to zoom
Salle à manger pour Albert Bauwens
© MUDO – Musée de l’Oise / Guy RatovondrahonaGustave SERRURIER-BOVY (Liège, 1858 – Bruxelles, 1910) Salle à manger pour Albert Bauwens (1897-1899) Un buffet, un vaisselier, une table, huit chaises en noyer Achat en 1973, Inv. 75.64 à 75.74Séduit par le mouvement Arts and Crafts lors d’un séjour à Londres en 1884, l'architecte Gustave Serrurier-Bovy fait siens les principes de diffusion d’un mobilier beau et accessible à tous. Il ouvre une boutique diffusant la ligne Liberty, avant de créer sa propre firme en 1890. En 1894, lors de la première exposition de la Libre Esthétique, la présentation de son mobilier qu’il voulait « de qualité dont la caractéristique soit l’honnêteté de la construction, destiné à une grande diffusion » reçoit un grand succès par sa modernité.
Albert Bauwens, avocat bruxellois, choisit alors Serrurier-Bovy pour aménager sa nouvelle demeure du 14, square du Petit Sablon à Bruxelles. La correspondance entre les deux hommes, de 1894 à 1896, démontre le grand soin apporté par l’architecte aux deux chambres et à la véranda de cette demeure. Cette confiance est renouvelée vers 1896 par une autre commande d'Albert Bauwens, celle de cette salle à manger. Réalisée en bois de noyer, elle comprend une table à rallonges, huit chaises, une desserte à carreaux de céramique vert et un buffet monumental. Deux fauteuils, restés en collection privée, complétaient à l'origine cet ensemble.
Cette salle à manger est datée de 1897-1899, époque à laquelle Gustave Serrurier-Bovy assouplit la ligne de ses créations jusqu’alors plus raide et rustique. La courbe visible dans le piétement de la desserte, de la table et des chaises se retrouve également dans la forme arrondie des dossiers de chaises, ainsi que dans les bouts de table. L’art d’entremêler les courbes, qui donne toute sa grâce et sa légèreté à la salle à manger, est sublimé dans la construction du buffet. Le solide piétement se fond dans le corps du meuble alors qu’une série de cercles se dessine en lignes continues formées par les étais des ouvrants, la niche en partie centrale et la corniche en fer à cheval. Un léger décor de feuille d’acanthe renforce l’unité de l’ensemble mobilier. L’utilisation d’un très léger relief pour souligner les parties planes, dans la tradition de l’ébénisterie liégeoise, accentue le raffinement du graphisme aux lignes harmonieuses et reposantes.
L’aménagement de cette salle à manger se veut total. Le motif d'oranges polychrome des chaises en cuir rappelle le décor créé par Serrurier-Bovy autour de ce mobilier dans la salle à manger. Il se compose aux murs « de panneaux de cretonne sur un fonds bleu Nattier où se dressaient des troncs d’arbres au feuillage vert taillé en boule sur lequel se détachaient des oranges et un vol de mouettes blanches et grises au plafond ».
En 1973, cette salle-à-manger constituait la première acquisition d’un ensemble mobilier Art nouveau belge par un musée français. Depuis le MUDO – Musée de l'Oise a constitué un ensemble unique de mobilier de l’artiste liégeois : un porte-manteau datant de 1899 et qui présente également une structure architecturée, le mobilier d'un hall (1903-1905), une vitrine-sellette (1904), ainsi qu’une vitrine-table à thé de 1904. Ces trois dernières pièces sont plus sobres avec une construction plus rectiligne représentative de la dernière période de l'artiste. En effet, les créations de Rony Mackintosh et de la Sécession viennoise découverte lors de son voyage à Darmstadt en 1900 l’ont influencé dans ce sens.
MUDO • 1 rue du Musée, 60006 Beauvais • Tel : 03 56 78 89 90Heilbrunn Françoise,
« Un mobilier de Serrurier-Bovy au musée de Beauvais », Revue du Louvre, n°5/6, décembre 1976.
Bigot du Mesnil du Buisson Françoise, du Mesnil du Buisson Etienne,
Serrurier-Bovy : un créateur précurseur, 1858-1910, Dijon, Faton, 2008.
Massé Marie-Madeleine,
« La géométrie de Gustave Serrurier-Bovy », in : Sirven Hélène, Galiègue Josette, Massé Marie-Madeleine, et al., L'Idéal Art Nouveau : une collection majeure du musée départemental de l'Oise, Paris, Éditions Gallimard, 2013.
Séduit par le mouvement Arts and Crafts lors d’un séjour à Londres en 1884, l'architecte Gustave Serrurier-Bovy fait siens les principes de diffusion d’un mobilier beau et accessible à tous. Il ouvre une boutique diffusant la ligne Liberty, avant de créer sa propre firme en 1890. En 1894, lors de la première exposition de la Libre Esthétique, la présentation de son mobilier qu’il voulait « de qualité dont la caractéristique soit l’honnêteté de la construction, destiné à une grande diffusion » reçoit un grand succès par sa modernité.
Albert Bauwens, avocat bruxellois, choisit alors Serrurier-Bovy pour aménager sa nouvelle demeure du 14, square du Petit Sablon à Bruxelles. La correspondance entre les deux hommes, de 1894 à 1896, démontre le grand soin apporté par l’architecte aux deux chambres et à la véranda de cette demeure. Cette confiance est renouvelée vers 1896 par une autre commande d'Albert Bauwens, celle de cette salle à manger. Réalisée en bois de noyer, elle comprend une table à rallonges, huit chaises, une desserte à carreaux de céramique vert et un buffet monumental. Deux fauteuils, restés en collection privée, complétaient à l'origine cet ensemble.
Cette salle à manger est datée de 1897-1899, époque à laquelle Gustave Serrurier-Bovy assouplit la ligne de ses créations jusqu’alors plus raide et rustique. La courbe visible dans le piétement de la desserte, de la table et des chaises se retrouve également dans la forme arrondie des dossiers de chaises, ainsi que dans les bouts de table. L’art d’entremêler les courbes, qui donne toute sa grâce et sa légèreté à la salle à manger, est sublimé dans la construction du buffet. Le solide piétement se fond dans le corps du meuble alors qu’une série de cercles se dessine en lignes continues formées par les étais des ouvrants, la niche en partie centrale et la corniche en fer à cheval. Un léger décor de feuille d’acanthe renforce l’unité de l’ensemble mobilier. L’utilisation d’un très léger relief pour souligner les parties planes, dans la tradition de l’ébénisterie liégeoise, accentue le raffinement du graphisme aux lignes harmonieuses et reposantes.
L’aménagement de cette salle à manger se veut total. Le motif d'oranges polychrome des chaises en cuir rappelle le décor créé par Serrurier-Bovy autour de ce mobilier dans la salle à manger. Il se compose aux murs « de panneaux de cretonne sur un fonds bleu Nattier où se dressaient des troncs d’arbres au feuillage vert taillé en boule sur lequel se détachaient des oranges et un vol de mouettes blanches et grises au plafond ».
En 1973, cette salle-à-manger constituait la première acquisition d’un ensemble mobilier Art nouveau belge par un musée français. Depuis le MUDO – Musée de l'Oise a constitué un ensemble unique de mobilier de l’artiste liégeois : un porte-manteau datant de 1899 et qui présente également une structure architecturée, le mobilier d'un hall (1903-1905), une vitrine-sellette (1904), ainsi qu’une vitrine-table à thé de 1904. Ces trois dernières pièces sont plus sobres avec une construction plus rectiligne représentative de la dernière période de l'artiste. En effet, les créations de Rony Mackintosh et de la Sécession viennoise découverte lors de son voyage à Darmstadt en 1900 l’ont influencé dans ce sens.