Thomas COUTURE - L'Enrôlement des Volontaires de 1792, commencé en 1848

Senlis, 1815 ; Villiers-le-Bel, 1879

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© MUDO - Musée de l'Oise / Philip Bernard - Utilisation des photographies soumise à autorisation

Peinture à l'huile, châssis fixé au mur. Couche picturale avec dessin préparatoire visible et grandes zones de réserves.

H. 480 cm ; L. 915 cm

dépôt d'Etat

77.448

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oeuvre commandée le 9 octobre 1848 (exécution suspendue en 1851) par le gouvernement de la Seconde République pour la salle des séances de l'Assemblée nationale à Paris (jamais mis en place). D'après Georges Bertauts-Couture cette toile aurait remplacé « Le Serment de Louis-Philippe » mis en place par la Monarchie de Juillet. En 1880, la toile est rendue à la veuve de Thomas Couture qui a remboursé l'Etat des avances consenties à l'artiste. A la mort de Mme Couture le 22 avril 1883, sa fille ainée Berthe-Geneviève mariée à Antoine Bertauts en hérite. En 1926, les époux Bertauts décident de la donner à l'Etat. Le 26 janvier 1926, le tableau est déposé au musée Unterlinden de Colmar par le Bureau des travaux d'art du ministère de l'Instruction publique. Lors de la restauration des bâtiments du musée en 1955 la toile est roulée et mise en caisse. Le colonel Bertauts-Couture, fils d'Antoine Bertauts, suggère alors son transfert à Beauvais – oeuvres en rapport : esquisses, études et dessins conservés au MUDO – Muse de l'Oise : Inv. 54.15 à Inv. 54.23, Inv. 54.25 à Inv. 54.27, Inv. 67.8 à Inv. 67.10, Inv. 72.40 , Inv. 73.189, Inv. 80.7 et Inv. 80.8, Inv. 82.159 et Inv. 88.2 ; au musée national du château de Compiègne, au musée du Haubergier à Senlis, au Museum of Fine arts de Boston, au Museum of Art de Cleveland, au Museum of Fine arts de Springfield, au Metropolitan Museum of Art de New York, au musée national des Beaux-Arts d'Alger, au musée des Beaux-Arts de Valenciennes.

Thomas Couture commença à peindre « L'Enrôlement des Volontaires de 1792 » en 1847. L'année suivante, la jeune Seconde République commanda le tableau pour orner, semble-t-il, la salle des séances de l'Assemblée nationale. Cependant, l'œuvre, après avoir subi différentes modifications, ne fut jamais achevée. Thomas Couture mit en cause l'administration impériale peu enthousiaste devant ce tableau de « démagogue ». Il faut tenir compte également de la difficulté pour l'artiste à opérer une synthèse cohérente des différents courants picturaux de la première moitié du 19e siècle. Pour réaliser ce tableau, Couture multiplia les esquisses d'ensemble et de détails, dessinées et peintes. La composition s'étage sur trois niveaux : en bas, la frise des Volontaires partant défendre la patrie parmi lesquels figurent un prêtre, les figures symboliques du noble et de l'ouvrier, ainsi qu'un cavalier ouvrant le cortège ; le centre, est occupé par un porte-drapeau et un porte enseigne, ils remplacent une figure de la Liberté assise sur l'affût du canon, qui a été effacée. Au registre médian, figurent ceux qui restent : les femmes et les enfants, les vieillards ainsi que les autorités. Enfin, au niveau supérieur, la tribune où les Volontaires viennent s'inscrire, surmontée du drapeau portant l'inscription : « La Patrie est en danger ». A droite de cette tribune, deux allégories ailées montrent aux Volontaires la direction du combat.