Jules-Claude ZIEGLER | d'après Raffaello SANZIO dit RAPHAËL - Cruche à la Vierge de Raphaël, entre 1838 et 1843

Langres, 1804 ; Paris, 1856 / Urbino, 1483 ; Rome, 1520

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© RMN-Grand Palais (MUDO - Musée de l'Oise) / Adrien Didierjean - Utilisation des photographies soumise à autorisation

Cruche en grès. Pièce moulée, à haut col cylindrique à bec verseur pincé ; panse élancée à épaulement large ; pied débordant à ressauts ; glaçure marron tigrée. Décor d'applique composé d'un médaillon central à la « Vierge à la chaise » de Raphaël, entouré d'une double frise d'étoiles et flammes se terminant par un motif de croix ornée.

H. 33,3 cm ; D. 19 cm (au plus large) ; Poids 1,8 Kg

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96.5

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Oeuvre éclectique, la « Cruche à la Vierge de Raphaël » juxtapose aux formes traditionnelles des grès salés rhénans, la reproduction d'une oeuvre de la Renaissance italienne. Pour le médaillon central, l'artiste s'est en effet inspiré du tableau de Raphaël « La Vierge à la chaise », peint vers 1513-1514, qu'il avait sans doute admiré au Palais Pitti, lors de son voyage à Florence. Quant au décor rayonnant, il est emprunté aux modèles produits dans le Westerwald au 17e siècle. L'oeuvre participe aussi du renouveau religieux contemporain. En créant en 1838 une manufacture de céramiques à Voisinlieu, dans les faubourgs de Beauvais, le peintre Jules Ziegler rend ses lettres de noblesse au grès et retrouve les secrets des « bons grès allemands des bords du Rhin ». Par l'émaillage au sel, jetant du sel sur la pièce en fin de cuisson, l'artiste obtient des grès bruns bien vernissés, et comme vitrifiés. D'un matériau d'usage, il produit des objets d'art de grande qualité d'inspiration hétéroclite.