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Dieu guerrier gaulois

début du Ier siècle après J.-C.
  • Dieu guerrier gaulois (début du Ier siècle après J.-C.)
    Découvert à Saint-Maur-en-Chaussée (Oise) en 1984 Tôles de laiton (cuivre et zinc) martelées, soudées et assemblées, argent 55 cm de haut Achat en 1985, Inv. 85.16
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    © RMN-Grand Palais (MUDO – Musée de l’Oise) / Adrien Didierjean
  • Dieu guerrier gaulois (début du Ier siècle après J.-C.)
    Découvert à Saint-Maur-en-Chaussée (Oise) en 1984 Tôles de laiton (cuivre et zinc) martelées, soudées et assemblées, argent 55 cm de haut Achat en 1985, Inv. 85.16
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    © RMN-Grand Palais (MUDO – Musée de l’Oise) / Adrien Didierjean
  • Dieu guerrier gaulois (début du Ier siècle après J.-C.)
    Découvert à Saint-Maur-en-Chaussée (Oise) en 1984 Tôles de laiton (cuivre et zinc) martelées, soudées et assemblées, argent 55 cm de haut Achat en 1985, Inv. 85.16
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    © RMN-Grand Palais (MUDO – Musée de l’Oise) / Adrien Didierjean

     Cette statuette a été découverte fortuitement en 1984 à Saint-Maur-en-Chaussée dans l’Oise. Les 22 éléments qui la composaient furent remontés lors de sa restauration. Complète à l’exception des pieds, elle représente un guerrier cuirassé, à la taille serrée d’un large ceinturon, portant un torque et un bouclier à umbo. Barbu et moustachu, ce personnage se tient debout de façon hiératique, les bras légèrement écartés du corps. L’expression de son visage est figée.

     Obtenue par martelage à froid de tôles de laiton, les pièces composant cette sculpture ont ensuite été repoussées, avant d’être soudées à l’étain, puis ciselées pour dessiner les détails. Les yeux ont fait l’objet d’un traitement particulier. La tôle a été découpée à leurs emplacements, puis deux petites plaques d’argent y ont été fixées par l’arrière. L’iris devait être matérialisé par une pâte de verre colorée aujourd’hui disparue.

     Particulièrement bien maîtrisé ici, l’art de la chaudronnerie est typiquement gaulois. Mais le laiton employé semble être un métal introduit en Gaule par les monnaies romaines. Avant leur découverte de la religion romaine, les Gaulois ne représentaient par leurs dieux sous forme humaine. Mais les Romains n’auraient jamais représenté un dieu avec un armement celte. Cet objet est donc caractéristique des productions gallo-romaines. 

     Par ailleurs, ce guerrier a été découvert dans un sanctuaire gaulois avec dépôt d’armes sacrifiées. Il continue à être utilisé à l’époque gallo-romaine. Pour autant on ne peut pas en conclure qu’il s’agisse d’un dieu. On pourrait se trouver devant un héros divinisé ou un ex-voto, c’est-à-dire un objet offert à une divinité pour lui demander d’exaucer un vœu, ou la remercier d’une grâce reçue. Cette statuette qui garde sa part d’énigme est en tout cas un des très rares témoignages de sculpture religieuse de tradition celtique conservée dans sa quasi-intégralité.