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Monument funéraire de Charles de Fresnoy

Attribué à Michel II BOURDIN - après 1624
  • Attribué à Michel II BOURDIN Paris, 1602 – Paris, 1678 Monument funéraire de Charles de Fresnoy (après 1624)
    Marbre de Carrare, marbre noir pour l’épitaphe, 142 x 101 x 53 cm (priant), 66 x 362 x 33 cm (prie-Dieu), 33 x 33 x 24 cm (casque), 27 x 29 x 18 cm (gantelets), 50 x 72 x 7 cm (panneau armorié), 53 x 72 x 9 cm (panneau armorié), 46 x 142 x 5 cm (épitaphe) Achat en 2004, Inv. 2004.8.1
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    © MUDO – Musée de l’Oise / Jean-Louis Bouché
  • Attribué à Michel II BOURDIN Paris, 1602 – Paris, 1678 Monument funéraire de Charles de Fresnoy (après 1624)
    Marbre de Carrare, marbre noir pour l’épitaphe, 142 x 101 x 53 cm (priant), 66 x 362 x 33 cm (prie-Dieu), 33 x 33 x 24 cm (casque), 27 x 29 x 18 cm (gantelets), 50 x 72 x 7 cm (panneau armorié), 53 x 72 x 9 cm (panneau armorié), 46 x 142 x 5 cm (épitaphe) Achat en 2004, Inv. 2004.8.1
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    © MUDO – Musée de l’Oise / Jean-Louis Bouché
  • Attribué à Michel II BOURDIN Paris, 1602 – Paris, 1678 Monument funéraire de Charles de Fresnoy (après 1624)
    Marbre de Carrare, marbre noir pour l’épitaphe, 142 x 101 x 53 cm (priant), 66 x 362 x 33 cm (prie-Dieu), 33 x 33 x 24 cm (casque), 27 x 29 x 18 cm (gantelets), 50 x 72 x 7 cm (panneau armorié), 53 x 72 x 9 cm (panneau armorié), 46 x 142 x 5 cm (épitaphe) Achat en 2004, Inv. 2004.8.1
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    © MUDO – Musée de l’Oise / Jean-Louis Bouché
  • Attribué à Michel II BOURDIN Paris, 1602 – Paris, 1678 Monument funéraire de Charles de Fresnoy (après 1624)
    Marbre de Carrare, marbre noir pour l’épitaphe, 142 x 101 x 53 cm (priant), 66 x 362 x 33 cm (prie-Dieu), 33 x 33 x 24 cm (casque), 27 x 29 x 18 cm (gantelets), 50 x 72 x 7 cm (panneau armorié), 53 x 72 x 9 cm (panneau armorié), 46 x 142 x 5 cm (épitaphe) Achat en 2004, Inv. 2004.8.1
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    © MUDO – Musée de l’Oise / Jean-Louis Bouché

     Pendant toute la première moitié du XVIIe siècle, les tombeaux des hauts dignitaires du royaume, nobles ou bourgeois, prennent la forme de sculptures de marbre en ronde-bosse. Le plus souvent dans une attitude de prière, d’où leur nom de « priants », ces statues les montrent revêtus des habits de leur charge : vêtements ecclésiastiques des religieux, armures des militaires. Complétées des armoiries et de l’épitaphe retraçant souvent les faits glorieux de ces grands hommes, ces sculptures devaient permettre à tous d’identifier le défunt et de lui rendre les hommages dus à son rang. Quasiment complet et exceptionnellement bien conservé, le monument funéraire de Charles de Fresnoy s’inscrit parfaitement dans cette veine.

     Agenouillé sur un coussin devant un prie-Dieu, les mains jointes et la tête tournée vers la gauche, il porte une fraise et, par-dessus son armure, un manteau court, le tabard. Les armoiries de Charles de Fresnoy sont présentes sur le prie-Dieu et sur un des deux panneaux armoriés. Le second panneau montre le blason de son épouse, Anne de Vaudémar, qui commanda ce monument à sa mémoire. Elle rédigea d’ailleurs l’épitaphe de son mari qui rappelle ses qualités humaines et retrace sa carrière militaire au service de trois rois de France (Henri III, Henri IV et Louis XIII) avant qu’il ne périsse dans un mystérieux guet-apens à l’entrée de son château… La légende autour de cette mort étrange voudrait que Monsieur de Fresnoy ait succombé au charme de la reine-mère, Marie de Médicis, s’attirant les foudres du cardinal de Richelieu, qui l’aurait fait discrètement éliminer dans cette embuscade.
Quoi qu’il en soit, le décès inopiné de son époux a dû inciter Anne de Vaudémar à lui élever rapidement ce somptueux tombeau. Mais aucun document ne vient le confirmer. Ce n’est donc que par comparaison avec des œuvres du même style que l’on parvient à replacer notre priant dans la production de l’entourage de Michel II Bourdin, un grand atelier parisien de sculpture funéraire.

     À l’origine le monument funéraire de Charles de Fresnoy se trouvait dans l’église Saint-Denis à Neuilly-en-Thelle : une chapelle devait lui être consacrée. Selon le Précis de statistique sur le canton de Neuilly-en-Thelle que Louis Graves publie en 1842, il prenait place au sommet « d’une table élevée de huit pieds sur deux colonnes de marbre noir », soit à 2,50 mètres du sol. Elle est probablement restée en place jusqu’à la Révolution, époque à laquelle elle a été protégée des profanations. On perd ensuite sa trace jusqu’en 2004 lorsqu’elle réapparaît sur le marché de l’art. Classé trésor national grâce à l’intervention de Jean-René Gaborit, ancien conservateur général du département des sculptures du musée du Louvre, elle ne pouvait donc plus quitter la France. Le Conseil général de l’Oise s’est alors porté acquéreur, permettant ainsi à ce chef-d’œuvre de la sculpture funéraire de rejoindre son territoire d’origine et une place exceptionnelle dans les collections de sculptures du MUDO – Musée de l’Oise.